Lisbon Story

Route Fado

Découvrez les quartiers typiques de fado et des lieux qui resteront gravés dans votre mémoire.

À propos de cet itinéraire

L’Histoire du Fado

Pas question d’expliquer le fado. Qui a essayé, s’est perdu dans des références et des dates contradictoires et n’a jamais trouvé ses origines. Son origine remonte, d’après certains avis, à l’époque des cantiques maures, entre ceux qui ont fondé le quartier de Mouraria à Lisbonne après la reconquête chrétienne. Autres croient que le fado est venu remplacer les chansons médiévales, ou bien peut-être il a pu évoluer à partir de la “modinha”, chanson très populaire aux XVIIIème et XIXème siècles et soit le résultat d’une fusion avec le “lundu” d’origine angolaise.

Vous voulez vraiment savoir l’origine du fado ? Pourquoi, si le mystère lui va si bien ? Écoutez-le, de préférence dans son habitat, qui est celui des quartiers typiques de Lisbonne, et laissez-vous emporter, avec ses improvises de guitare. C’est ainsi qu’on le découvre.

Fado est un mot qui vient du latin et signifie “destin”. Avoir dans son origine quelque chose de si dense et de si grave comme le destin lui a forgé son caractère. C’est pour cela que lui plaît tellement de chanter des émotions fortes, amours et “désamours”, trahisons, jalousie, vengeances et misères. Mais, contrairement à ce que l’on affirme, le fado n’est pas toujours triste. Souvent audacieux et bohème, il chante comme personne d’autre la grâce de son peuple : les varinas (vendeuses de poisson ambulantes), les marins, les bohèmes, les jeunes filles, enfin, toute l’animation de Lisbonne.

La seule certitude en ce qui concerne les origines du fado c’est qu’il est née au cœur de cette ville, résultat d’un mélange culturel qui englobe les maures avec le peuple de la mer. D’où la relation intime avec les quartiers centenaires et ses ruelles d’origine maure qui descendent les collines jusqu’aux quais.

Bien que ses origines soient populaires, la chanson de Lisbonne a également séduit l’aristocratie bohème, à tel point que de son histoire fait partie le mythe de l’implication amoureuse d’un aristocrate, le Comte de Vimioso, avec Maria Severa Onofriana (1820-1846), courtisane consacrée par ses dons de chanteuse. Cette légende a donné origine à de nombreux fados et même à un roman.

Le fado le plus ancien est le “fado do marinheiro” (fado du marin), qui sert de modèle à tous les autres fados. A partir de cette racine commune, divers chemins se sont tracés, qui ont abouti dans divers styles : fado castiço, fado aristocrata, fado corrido, fado boémio sont quelques unes des facettes de ce vieux chant populaire de Lisbonne.

Jusqu’à l’institutionnalisation de l’habitude d’écouter du fado dans des maisons spécialisées, la chanson de Lisbonne se propageait librement dans les bouches des artistes amateurs. Ce n’est que dans les années 30 que les maisons de fado sont apparues avec ampleur, surtout dans le quartier du Bairro Alto. Cette évolution l’a éloigné de sa spontanéité et improvisation, mais il s’est maintenu tout de même dans des petits restaurants modestes (tascas), où des apparitions spontanées se succèdent au fil de l’inspiration du moment.

Les premiers registres discographiques produits au Portugal remontent au début du XXème siècle, mais le marché national à cette époque était très peu développé et l’international n’était pas du tout au courant de cet étrange et doux chant de Lisbonne.

Le temps glorieux du fado a commencé dans les années 40. A partir de cette décennie et jusqu’aux années 60 des talents se sont multipliés et des stars sont nées, comme Amália, qui emportent finalement le fado aux quatre coins du monde, le consacrant dans les circuits de la World Music.

Plus récemment une nouvelle génération de fadistas (chanteurs de fado) et instrumentalistes ont apporté au fado des sons de fusion, qui, sans lui modifier le caractère, lui confèrent des facettes insoupçonnées.

En Novembre 2011 le fado a été déclaré par l’Unesco Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité. Et bien sûr, l’histoire du fado ne se termine pas ici…

Glossaire

Amaliano

Relatif à Amália Rodrigues, un icône du fado.

Casa de fado

Nom par lequel sont connus les restaurants où se joue le fado.

Desgarrada

Une desgarrada de fado c’est du fado qui se chante comme un défi entre plusieurs interprètes.

Destino

Dans le fado, destino (destin) c’est un lieu fréquemment visité, puisque c’est un thème qui sert d’inspiration aux sentiments nostalgiques, si caractéristiques de la chanson de Lisbonne.

Fadinho chorado

Fados ayant des vers qui inspirent de la tristesse.

Fadista

Interprète de fado.

Fadistagem

Vie du fadista (interprète de fado) ; groupe de fadistas.

Fado-canção

Version moins traditionnelle du fado, qui admet un accompagnement instrumental outre que la guitare portugaise et la guitare.

Fado castiço

Fado traditionnel des quartiers typiques de Lisbonne.

Fado corrido

Fado gai, desgarrado (défi) et qui peut se danser.

Fado marialva

Fado gai, avec de nombreuses références à la tradition de la corrida.

Fado menor

Fado mélancolique, triste et nostalgique.

Fado vadio

C’est l’expression employée pour classifier le fado chanté sans notes, surtout par des amateurs. En règle générale il n’a aucun but commercial.

Guitarra portuguesa

Instrument fondamental du fado, la guitarra portuguesa (guitare portugaise) a été autrefois désigné par guitare maure, puisqu’elle se ressemble au luth que les arabes ont introduit dans la Péninsule Ibérique au VIIème siècle. Elle se compose de six paires de cordes et a déjà subi plusieurs affinassions, mais celle qui subsiste est celle qui commence par les cordes les plus aigues, appropriées au fado.

Mouraria

Quartier typique de Lisbonne, identifié par certains studieux comme le berceau probable du fado ; quartier où a habité et est morte Severa, personnage mythique du fado.

Noturno

Fado aristocratisé, chanté dans les salons.

Saudade

Mot portugais qui n’a pas de traduction et est donc identifié par cette raison comme un sentiment caractéristique du peuple portugais. C’est un des thèmes les plus chantés dans le fado.

Severa

Maria Severa Onofriana (1820-46), courtisane et chanteuse, popularisée comme Severa, elle est considérée la première fadista de Lisbonne. Son roman avec un noble, le Comte de Vimioso, lui a ouvert les portes des salons de l’aristocratie, où elle a joué par diverses occasions. Elle a vécu et est morte dans le quartier de Mouraria, considéré par beaucoup le quartier typique de Lisbonne où est nait le fado.

Xaile

C’est un accessoire qui fait partie des habits traditionnels utilisés par les fadistas.

Verbenas

Fêtes locales de nuit dans les quartiers où se chante habituellement le fado.

Artistes

Alain Oulman

15 Juin 1928 - 29 Mars 1990 (Compositeur)

Fils d’un couple français établi au Portugal, Alain Oulman a été un des compositeurs les plus importants de l’histoire du fado. Fasciné par la voix d’Amália, c’est lui l’auteur de quelques grands succès du répertoire de l’artiste, tels que “Gaivota”, “Com que Voz” et “Maria Lisboa”. Tout au long de sa carrière Amália a lancé 22 compositions d’Oulman dans huit albums. Plus que son talent, Oulman a fait entrer dans le fado la poésie érudite portugaise, créant un précédent qui marquerait à jamais son évolution.

Alberto Janes

13 Mars 1909 - 23 Octobre 1971 (Compositeur)

Pharmaceutique mais passionné par la musique, Alberto Janes a été l’auteur de grands succès d’Amália Rodrigues, tels que les fados “Foi Deus”, “Vou dar de beber à dor” et “É ou não é”. Quelques-uns des albums de grand succès de la diva sont entièrement composés par des thèmes dont il est l’auteur. Musicien d’un talent exceptionnel, son héritage s’est fait sentir dans le fado, notamment le long des années 70 et 80.

Ada de Castro

13 Août 1937 (Interprète)

Pour Ada de Castro le fado n’est pas ce que l’on chante, mais ce qui « est dans la gorge de qui le chante » et le fait est que cette artiste l’a toujours chanté avec une intensité et un style très personnel. Elle a enregistré tout au long de sa carrière plus de 560 thèmes, entre fados et marchas (chansons populaires des fêtes locales de Lisbonne). Parmi ses nombreux succès, ressortent les thèmes “Rosa caída”, “Cigano” et “Deste-me um cravo encarnado”.

 

Alfredo Marceneiro

29 Février 1920 - 6 Octobre 1999 (Interprète, Compositeur)

Alfredo Rodrigo Duarte est également connu comme Alfredo Marceneiro (menuisier) dû à sa profession. Il a débuté en tant que fadista dans des bals populaires qu’il fréquentait, et plus tard il s’est dédié exclusivement au fado vers l’âge de 48 ans. Marceneiro s’est imposé par sa façon singulière d’interpréter le fado, en divisant les versets chantés à sa façon et se présentant sur scène toujours les mains dans les poches et un foulard en soie sur le cou. Également compositeur, il est l’auteur de quelques fados considérés aujourd’hui comme traditionnels.

Amália Rodrigues

23 Juillet 1920 - 6 Octobre 1999 (Interprète)

À la voix unique et ayant une capacité interprétative exceptionnelle, Amália Rodrigues s’est transformé en icône. Elle est reconnue comme la plus importante ambassadrice du fado, l’ayant interprété dans les cinq continents tout au long d’une carrière qui a débuté en 1939 et a duré près de 50 ans. Avec un répertoire composé de thèmes et d’auteurs plus sophistiqués, Amália a également contribué fortement à la modernisation du fado.

Ana Moura

17 Septembre 1979 (Interprète)

Comme plusieurs artistes de sa génération, Ana Moura ne se prive pas de se balader par la musique pop même lorsqu’elle chante le fado. Son ton de voix particulier et la passion qu’elle imprime à chaque note l’ont vite fait ressortir dans le milieu du fado. Sa carrière a rapidement évolué, même au niveau international. Elle a joué au Carnegie Hall, à New York, elle a enregistré et a joué avec les Rolling Stones et elle a participé à un spectacle de Prince. C’est l’une des plus grandes et plus récentes stars du fado.

António Chaínho

27 Janvier 1938 (Guitariste, Compositeur)

António Chaínho a apprit avec son père à jouer de la guitare et à l’âge de 13 ans il a fait sa première présentation publique. Il a accompagné les plus grands fadistas de plusieurs générations et a participé à plusieurs événements internationaux aux côtés de grands interprètes tels que Paco De Lucia et John Williams. Hormis son exécution parfaite, Chaínho est également compositeur. Il est un défenseur infatigable de la divulgation de la guitare portugaise.

António Parreira

13 Juin 1944 (Guitariste, Compositeur)

Il débute en tant qu’instrumentiste en jouant dans des petites tavernes dans la région d’Alentejo où il est naît, mais c’est à Lisbonne qu’il développe sa carrière, ce qui lui permet de jouer dans les meilleures maisons de fado à côté de grands fadistas tels qu’Alfredo Marceneiro, Amália Rodrigues, Carlos do Carmo et Tristão da Silva. Outre son exécution excellente, il a été également compositeur, ayant plusieurs dizaines de thèmes écrits. Il fait parti du corps enseignant de l’école de guitare du Musée du Fado.

António dos Santos

14 Mars 1919 - 18 Septembre 1993 (Interprète, Auteur, Compositeur)

Il est une des références du fado jocoso (humoristique) pendant la première moitié de sa carrière et s’est spécialisé dans ce type de fado, en l’interprétant d’une façon très personnelle qui l’a rapidement popularisé. Dans les années 60 il a gagné le surnom “baladeiro de Alfama” (baladeur d’Alfama), quartier où il a habité pendant presque toute sa vie et où il a été le responsable d’une maison de fado de grand succès. Il a également été un excellent auteur et compositeur. “Gaivotas em Terra” et “Partir é Morrer um Pouco” sont deux thèmes qui ont connu un grand succès et dont il est l’auteur.

António Rocha

20 Juin 1938 (Interprète ; Auteur)

Sa vocation de fadista s’est révélée très tôt. À 13 ans il a gagné son premier concours de fado et à l’âge de 18 ans il est devenu professionnel, parrainé par la chanteuse Deolinda Rodrigues. Sa popularité dans les années 70 lui a valu le titre de “roi du fado”. Auteur de la plupart des poèmes qu’il chante, António Rocha a toujours fait question d’avoir son propre répertoire. Il a été l’artiste résident de quelques-unes des plus célèbres maisons de fado et professeur d’interprètes à l’École de Guitare Portugaise du Musée du Fado.

António Zambujo

19 Septembre 1975 (Interprète, Compositeur)

Il est né à Beja et a grandit en écoutant le « cante alentejano » (chanson typique de la région d’Alentejo). Bien qu’il ait commencé à chanter le fado très jeune, cette influence ne l’a jamais abandonné, apportant à son interprétation et ses compositions une sonorité très particulière. Cette originalité l’a fait ressortir dans le milieu musical. En 2006 il gagne le Prix Amália Rodrigues, attribué par la fondation ayant le même nom, dans la catégorie de meilleure interprétation masculine. Avec deux de ses albums en évidence dans le magazine britannique Songlines en 2008 et 2010 avec le prix “Top of the World Album” et son album Guia inclus par le magazine français Mondonix dans la liste des 50 meilleurs disques de 2010, Zambujo s’est consacré comme l’un des noms de top dans la World Music.

Argentina Santos

6 February 1924 (Interprète)

Propriétaire du fameux restaurant Parreirinha de Alfama, lieu où de grands noms du fado ont joué, Argentina Santos n’a jamais pensé devenir fadista. Mais un jour, pour plaisanter, elle fut défiée à chanter. Le public a été si enthousiaste qu’après un fado un autre s’est suit et sans s’en rendre compte elle a ainsi débuté sa carrière artistique. Avec son propre repértoire composé par des chansons et des versets offerts par des auteurs qui fréquentaient son restaurant, Argentina a chanté tout au long des 50 ans de sa carrière, aux côtés de presque tous les interprètes importants du fado.

Armandinho

11 Octobre 1891 - 21 Decembre 1946 (Guitariste, Compositeur)

Il a été une personnalité marquante de la guitare portugaise. Il a développé une technique qui lui a permis d’adapter l’instrument à la voix et au style des fadistas qu’il a accompagné. De cette façon il arrivait à mettre en évidence les qualités interprétatives des artistes pour lesquels il jouait, mais également de se faire remarquer face à ceux-ci, ce qui est toujours moins évident pour les instrumentistes. Outre son excellente exécution, Armandinho a été l’auteur de nombreux fados qui ont survécu jusqu’à nos jours.

Beatriz da Conceição

21 Août 1939 - 26 Novembre 2015 (Interprète)

Elle est née et a vécu à Porto jusqu’au jour où, pendant une promenade à Lisbonne, elle est rentrée dans une des plus prestigieuses maisons de fado et a chanté sans notes. À ce moment même elle a été recrutée. Ayant une grande puissance vocale, son répertoire est très varié, mais c’est dans les thèmes plus dramatiques qu’elle révèle toute sa force interprétative.

Camané

20 Decembre 1966 (Interprète)

Un des noms consacrés de sa génération, Camané s’est fait connaître à l’âge de 12 ans, lorsqu’il a gagné le concours Grande Noite do Fado. Bien qu’il se considère un fadista, il aime faire des incursions dans d’autres domaines musicaux. Il a joué toujours avec une croissance de sa popularité dans des maisons de fado, émissions télévisées, comédies musicales et même dans des films, notamment dans le film “Fados”, du réalisateur espagnol Carlos Saura. En 2005 la Fondation Amália Rodrigues lui a attribué le prix de meilleur interprète masculin de fado.

Carlos do Carmo

21 Decembre 1939 (Interprète)

Fils unique de la fadista Lucília do Carmo, Carlos do Carmo a grandit entre tertulias et guitares. Bien que familiarisé avec le milieu du fado, suivre la carrière de sa mère ne faisait pas parti de ses plans. Mais le succès qu’il a obtenu en chantant pour des cercles d’amis lui a changé le destin. Avec un style très personnel, Carlos do Carmo s’est affirmé comme une des plus grandes références de l’interprétation actuelle du fado. En 2014 il a gagné un Grammy dans la catégorie “Lifetime Achievement” et le Grammy Latin de Carrière.

Carlos Paredes

16 Février 1925 - 23 juillet 2004 (Guitariste, Compositeur)

Génie de la guitare, Carlos Paredes est l’héritier d’une très grande tradition familiale où la guitare a toujours était présente. Profondément influencé par le fado de Coimbra, sa ville natale, il est le responsable par la rénovation et la réinvention de la sonorité de la guitare, et l’on peut même affirmer qu’il existe un avant et un après Carlos Paredes. Hormis son exécution extraordinaire, il est un des plus importants compositeurs de guitare portugaise.

Carlos Ramos

10 Octobre 1907 - 9 Novembre 1969 (Interprète)

Carlos Ramos a débuté sa carrière dans le fado en tant que guitariste, mais c’est en tant que fadista que sa carrière a connu les plus grands succès. Sa voix très particulière a conquis le cœur du public avec les succès “Não Venhas Tarde” et “Canto o Fado”. Il a joué dans les plus prestigieuses maisons de fado dans les années 40 et 50 et a même été propriétaire d’une d’entre elles, “A Toca”, une référence dans les soirées de fado.

Carlos Conde

22 Novembre 1901 - 13 Juillet 1981 (Auteur)

Important poète populaire, Carlos Conde a écrit des centaines de poèmes pour le fado en tant qu’auteur des répertoires des plus grands interprètes. Avec son talent il a décrit comme personne d’autre les rues et ruelles de Lisbonne, apportant aux versets tout l’imaginaire du fado. Il est devenu très fameux grâce à ses poèmes. En 2001 la municipalité de Lisbonne lui a rendu hommage en attribuant son nom à une des rues de la ville.

Carminho

20 Août 1984 (Interprète)

C’est l’une des plus internationales artistes portugaises, comprenant de nombreux succès de vente dans d’autres pays dans son répertoire, notamment en Espagne où elle a été la première artiste portugaise à arriver au numéro 1 des ventes. En 2009, lors de la sortie de son premier album “Fado”, elle a été considéré par la presse comme « la plus grande révélation de la dernière décennie » et le magazine britannique Songlines a souligné ce travail discographique et l’a même inclus dans la liste des dix “best album” de cette année. “Alma”, son disque le plus récent, l’a propulsé définitivement dans les tops internationaux.

Celeste Rodrigues

14 Mars 1923 (Interprète)

Le fado coule dans les veines de cette artiste, la sœur d’Amália Rodrigues. Elle s’est initiée très tôt chantant dans des cercles d’amis. Un jour, un homme d’affaires, propriétaire de diverses maisons de fado typiques, l’a entendu et a décidé qu’elle devrait devenir professionnelle. Avec son talent, elle est rapidement devenue populaire. Ella a chanté dans les meilleures maisons de fado et a même été propriétaire de la Viela. Au sommet de sa carrière artistique, et comptant de nombreuses tournées internationales dans son répertoire, elle a été invitée par la BBC de Londres pour enregistrer. Elle est considérée une des références de sa génération.

Cidália Moreira

1 Janvier 1944 (Interprète)

Dans le cas de Cidália Moreira, l’expression “interprétation” s’applique dans son sens le plus personnel. Possédant une voix puissante, la fadista ne se limite pas à la projeter pendant qu’elle chante, elle interprète chaque verset avec une émotion qui ne laisse personne indifférent. Cela rend Cidália l’une des artistes les plus singulières de l’univers du fado. Elle possède un style unique.

Ercília Costa

3 Août 1902 - 16 Novembre 1985 (Interpréte)

Elle a été la première artiste qui s’est internationalisée près des communautés d’émigrants. Ses premiers registres discographiques datent de 1929. Elle était surnommée de « sainte du fado » du fait de son habitude de chanter les mains jointes. Elle a rendu populaire des thèmes tels que “Amor de Mãe”, “o Meu Filho”, “Juro” ou “Fado da Amargura”.

Fernanda Baptista

7 Mai 1919 - 25 Juillet 2008 (Singer)

Elle a joué jusqu’à 87 ans, moment où elle a fait parti du casting d’un spectacle musical, spécialité qui a toujours été présente tout au long de sa carrière. Ce fut sur les scènes de la revue - genre musical très populaire à Lisbonne - qu’elle s’est affirmée en tant que grande fadista avec une grande puissance vocale et une présence charismatique.

Fernanda Maria

6 Février 1937 (Interprète)

Elle tient de son père le goût du fado. En l’écoutant entre amis, elle a vite appris à le chanter et elle a ainsi débuté une carrière qui l’a mené jusqu’aux principales scènes internationales dans le monde du fado. En 1964 elle a ouvert une des plus renommées maisons de fado « Lisboa à Noite », où ont joué quelques-uns des plus grands artistes de ce milieu. Elle possède une voix unique.

Fernando Alvim

6 Novembre 1934 - 27 Février 2015 (Guitariste)

One of the most remarkable Portuguese musicians who for three decades pIl a été un des plus remarquables musiciens portugais. Pendant trois décennies il a fait équipe avec le génie de la guitare portugaise Carlos Paredes. Leur travail a été fondamental pour l’histoire de la musique portugaise. Alvim a exploité divers domaines musicaux, notamment le jazz et le bossa nova, mais au niveau du fado il est une référence incontournable. Il a accompagné en tant que musicien plusieurs générations de fadistas.

Fernando Farinha

20 Decembre 1928 - 12 Février 1988 (Interprète, Auteur, Compositeur)

Habitant pendant son enfance dans le quartier de Lisbonne Bica, Fernando Farinha s’est fait remarquer très jeune en chantant le fado – à neuf ans à peine – et était connu comme le « gamin de Bica ». À l’âge de 11 ans son père est décédé et il a obtenu un permis spécial lui permettant de travailler comme fadista professionnel et ainsi aider monétairement sa famille. Pendant sa carrière, outre chanter et enchanter l’assistance avec des interprétations fantastiques, il fut également auteur et compositeur de divers fado. Son nom a été attribué à une rue de Lisbonne.

Fernando Maurício

21 Novembre 1933 - 15 Juillet 2003 (Interprète)

Il est naît Rue do Capelão, adresse qui a appartenu également à la mémorable Severa. Au cœur du quartier de Mouraria il s’est habitué depuis très jeune à écouter et à chanter le fado. A l’âge de 13 ans il a débuté sa carrière professionnelle. Doté d’une des voix les plus originelles du fado, Fernando Maurício a remporté à son époque le titre de “roi du fado et de Mouraria”. Il a eu une carrière brillante, reconnu par le public et par ses pairs.

Fontes Rocha

20 Septembre 1926 - 15 Août 2011 (Guitariste ; Compositeur)

Interprète renommé et compositeur, Fontes Rocha a développé un ensemble de perfectionnements au niveau de la sonorité des guitares, prouesse qui lui a assuré une reconnaissance unanime de son énorme talent. Pendant les années 60 il s’est fait remarquer comme guitariste d’Amália Rodrigues, avec qui il a parcouru toutes les scènes mondiales. Il est l’auteur des arrangements et le responsable de la sonorité de l’album d’Amália “Com que Voz”, un des plus reconnus de la diva du fado.

Frederico de Brito

1894 - 1977 (Compositeur, Auteur)

Poète et compositeur de quelques-uns des thèmes les plus joués de l’univers du fado, Frederico de Brito est devenu l’un des auteurs de référence de sa génération. Il a écrit et composé pour le théâtre et pour les défilés populaires de Lisbonne (marchas), comptant plus de mille paroles et des centaines de musiques tout au long de sa vie. “Fado do Britinho”, “Janela Virada para o Mar” et “Canoas do Tejo” sont quelques-uns de ses fados les plus célèbres.

Frederico Valério

11 Juin 1913 - 29 Mai 1982 (Compositeur)

Frederico Valério a été l’auteur d’un grand nombre de compositions de référence dans l’histoire du fado. Au début des années 40 sa carrière artistique s’est croisée avec celle d’Amália, pour qui il a écrit quelques-uns de ses plus grands succès, tels que “Ai Mouraria” et “Fado Malhoa”. Après sa consécration au Portugal il est parti aux Etats-Unis, à la fin des années 40, où un de ses thèmes est rentré dans le Hit Parade et où il a écrit deux comédies musicales à Broadway. Tout au long de sa carrière internationale il a enregistré des thèmes qui sont devenus très populaires au Brésil, Etats-Unis, Allemagne, France et Angleterre.

Gisela João

6 Novembre 1983 (Interprète)

Est-il possible de naître fadista? Gisela João l’a prouvé. Elle est née et a grandi à Barcelos, dans le Minho, et postérieurement a habité à Porto. Si loin de l’univers du fado, elle s’intéresse cependant très jeune à ce qu’elle écoute à la radio. Sans s’en rendre compte, elle commence par chanter dans une maison de fado à Porto et puis d’autres à Lisbonne, c’était le destin. Par où elle est passée elle a laissé son charme. Lorsqu’elle a lancé son premier disque, aussitôt il a été identifié comme un jalon de l’histoire du fado. Certaines personnes suggèrent qu’il existe un fado avant et un autre après Gisela João …

Hermínia Silva

23 Octobre 1907 - 13 Juin 1993 (Interprète)

Extrêmement populaire, elle s’est fait remarquer par l’improvisation facile et son agréable présence. Polyvalente, en plus de chanter, elle a également fait du théâtre musical et du cinéma. En tant que fadista son attitude est unique, soit par son interprétation soit par sa présence sur scène. Elle est considérée une des figures les plus emblématiques du fado traditionnel (castiço).

João Braga

15 Avril 1945 (Interprète)

Il a eu une passion très jeune pour le bossa-nova, le jazz et le rock’n’roll. Cet enchantement, survenu pendant son adolescence, lui est resté tout au long de sa vie. Pendant ce temps, le fado s’est insinué de telle forme qu’il lui marque sa carrière sans être prévu. Toutes les influences musicales ont fait de João Braga un artiste exigent. Dans son répertoire il compte avec les meilleurs compositeurs et poètes tels que Fernando Pessoa et Manuel Alegre. Il est l’un des plus grands promoteurs de la rénovation du fado, par la divulgation de nouveaux talents.

João Linhares Barbosa

15 Juillet 1893 - 19 Août 1965 (Auteur)

Il est l’auteur de plus de 3.000 versets, tous d’une qualité qui lui confère le statut de « figure incontournable du fado ». Non seulement il a été un poète très talentueux, mais il a été un des plus grand défenseurs de la carrière des fadistas. En 1992 il a fondé le journal “Guitarra de Portugal”, publication qui est devenue l’une des plus emblématiques de la presse spécialisée.

Joel Pina

17 Février 1920 (Guitariste)

Joel Pina est une référence dans l’histoire du fado, non seulement par sa virtuosité en tant qu’instrumentiste mais également par le rôle fondamental qu’il a joué dans l’intégration de la guitare basse dans l’univers du fado. Ce n’était pas un instrument usuel pour l’accompagnement du fado. C’est Joel Pina qui, à partir des années 50, l’a introduit dans cet environnement sonore. Il a intégré le quartet de guitares de Raul Nery et a accompagné de nombreux fadistas renommés tels que Maria Teresa de Noronha et Amália, avec qui il a parcouru le monde.

José Carlos Ary dos Santos

7 Decembre 1937 - 18 Janvier 1984 (Auteur)

Poète ayant un talent immense, il a écrit quelques-uns des plus beaux versets chantés du fado. À la qualité lyrique de sa poésie il a additionné une liberté créative qui a rénové la chanson traditionnelle de Lisbonne. Le plus grand exemple de son influence peut se trouver dans l’album de Carlos do Carmo “Um Homem na Cidade”, dont il a écrit toutes les paroles, et qui a marqué l’histoire du fado. Bien qu’il ait gagné grande notoriété dans la musique légère portugaise, contribuant ainsi à sa rénovation, l’héritage qu’il a laissé dans le fado est inestimable.

Lucília do Carmo

4 Novembre 1919 - 19 Novembre 1998 (Interprète)

Elle a reçu sa carte professionnelle à l’âge de 17 ans. Bien qu’elle soit naît en Alentejo, la chanson de Lisbonne lui est très vite rentrée dans l’âme et elle s’est consacrée comme l’une des plus grandes fadistas de sa génération. “Maria Madalena”, “Travessa da Palha” et “Loucura” sont quelques-uns de ses plus grands succès. Elle a été propriétaire et tête d’affiche d’une des plus prestigieuses maisons de fado du Bairro Alto, la “Faia”, et est la mère du grand fadista Carlos do Carmo.

Manuel de Almeida

27 Avril 1922 - 31 Decembre 1995 (Interprète)

Il est naît dans le quartier de Bica. À l’âge de dix ans il tournait déjà autour des refuges des fadistas, fasciné par les tertulias, les accords des guitares et surtout par les interprètes de fado. À l’adolescence il chantait en tant qu’amateur, mais sa carrière a débuté plus tard, une nuit où il s’est aventuré dans une des maisons les plus renommées des années 50, la Tipóia. Il a chanté deux fados et immédiatement il a était recruté et plus jamais il s’est arrêté. Sa spécialité était le fado castiço.

Maria da Fé

25 Mai 1942 (Interprète)

Elle a commencé à chanter pendant son enfance dans des fêtes d’amateurs et elle est rentrée encore très jeune dans le casting d’une des plus fameuses maisons de fado, Adega Machado, où elle a débuté sa carrière professionnelle. En 1975 elle a ouvert avec son mari sa propre maison, Senhor Vinho. Interprète de thèmes si emblématiques tels que “Cantarei até que a voz me doa” et “Valeu a Pena”, elle possède une voix puissante et unique.

Mariza

16 Decembre 1973 (Interprète)

Des musiciens de diverses nationalités ont joué avec Mariza et sa voix s’est mélangée plusieurs fois avec celle d’artistes fameux tels que Sting ou Tito Paris. Elle chante le fado, mais elle laisse que les sons du jazz, flamenco ou les rythmes du Cap Vert s’y mélangent, parce qu’elle aime s’aventurer et essayer les expériences sonores. Grand nom de la nouvelle génération de fadistas, elle a été choisie comme ambassadrice lors de la candidature du fado au Patrimoine Immatériel de l’Humanité. Possédant une carrière internationale solide, le journal britannique The Guardian l’a nommé “diva de la musique du monde”.

Maria Teresa de Noronha

7 Septembre 1919 - 5 Juillet 1993 (Singer)

Noble de naissance, Maria Teresa de Noronha s’est initiée très tôt en chantant dans le cercle fermé des fêtes familiales, mais son talent évident l’a projeté dans une carrière qui s’est développée essentiellement dans la radio. Pendant 23 années consécutives elle a chanté dans une émission de radio en live jusqu’au jour où elle a décidé d’arrêter en 1962. Elle est devenue une figure publique emblématique d’un type de fado auquel on a donné le nom de « fado aristocratique ».

Mário Moniz Pereira

11 Février 1921 - 31 Juillet 2016 (Compositeur, Auteur)

Grand amant du fado, il a été un notable compositeur et parolier. Tout au long de sa vaste carrière il a écrit plus de 130 thèmes, interprétés et enregistrés par des artistes de plusieurs générations. “Fado Varina” et “Valeu a Pena” sont des exemples de quelques-uns de ses thèmes qui sont rentrés directement dans le patrimoine musical et poétique du fado.

Mário Pacheco

9 April 1953 (Guitariste, Compositeur)

Il est considéré l’un des plus brillants et talentueux guitaristes de l’actualité. Fils du guitariste António Pacheco, qui a accompagné les grandes voix du fado, il a suit le même chemin en tant qu’exécutant, mais il s’est fait remarquer également en tant que compositeur. “Um Outro Olhar”, son premier album sortit en 1992 porte bien son nom, montrant une approche très personnelle au fado. Quelques années plus tard, le magazine britannique Songlines mettait en évidence son album “A Música e a Guitarra” comme l’un des meilleurs de 2007 dans la catégorie de world music.

Mísia

18 Juin 1955 (Interprète)

Fille de père portugais et de mère espagnole, elle a passé une grande partie de son enfance en Espagne. Elle s’est familiarisée avec le fado grâce à sa mère qui l’écoutait à la maison. Lorsqu’elle retourne au Portugal, en 1990, elle lance un album, “Mísia”, qui la présente au public portugais avec une personnalité marquée et une approche à l’écart des normes traditionnelles. Elle aime chanter les poètes érudits, préférence qui lui a valu l’épithète de “fadista intellectuelle”. Elle a une carrière internationale consolidée, surtout en Espagne, France, Angleterre, Argentine et Japon.

Raul Nery

10 Janvier 1921 (Guitariste)

Il a débuté en jouant de la guitare à l’âge de neuf ans et à 18 ans il accompagnait déjà des musiciens consacrés. Il a accompagné Amália lors de diverses digressions mondiales ainsi que d’autres noms importants du fado. À la fin des années 50 il constitue l’ensemble Conjunto de Guitarras Raul Nery, composé par quatre musiciens exceptionnels : Raul Nery, José Fontes Rocha, Júlio Gomes et Joel Pina. Il est reconnu comme un des meilleurs exécutants de guitare portugaise.

Raquel Tavares

11 Navier 1985 (Singer)

Très jeune elle a commencé à fréquenter les tertulias de fadistas et, même si elle n’est pas naît à Alfama, elle s’y est installée toute seule lorsqu'elle s'est émancipée. Son premier album est sorti en 2006, remportant le prix révélation ”Amália Rodrigues”. Elle est plutôt une interprète traditionnelle de fado, mais son style d’interprétation lui apporte une fraîcheur qui le rénove à chaque verset qu’elle chante.

Severa

26 Juillet 1820 - 30 Novembre 1846 (Interprète)

Maria Severa Onofriana est une figure mythique du fado. Elle est devenue célèbre comme Severa et on l’identifie comme la première fadista de mémoire d’homme. Sa liaison avec un noble, le comte de Vimioso, a sûrement contribué à sa notoriété. Née dans le sein d’une famille modeste établie dans le quartier de Madragoa, Severa a survécu comme courtisane et chanteuse. Le lieu où elle a habité et est morte, Rua do Capelão, dans le quartier de Mouraria, est aujourd’hui signalé par une plaque commémorative en son hommage.

Tristão da Silva

18 Juillet 1927 - 10 Janvier 1978 (Interprète)

Lorsqu’il a été recruté pour chanter la première fois, il avait à peine 9 ans. Depuis, plus jamais il a laissé de poursuivre son rêve de devenir fadista professionnel, ce qu’il a réussi à l’âge de 27 ans, lorsque deux fados l’ont rendu célèbre : “Nem às Paredes Confesso” et “Maria Morena”. Tout au long de sa carrière, il a participé à diverses émissions de radio et a fait parti du casting de quelques-unes des plus célèbres maisons de fado. Sa voix grave et romantique a captivé des foules.

Vicente da Câmara

7 mai 1929 - 28 Mai 2016 (Interprète, Compositeur)

D’origine noble, Vicente da Câmara a poursuivi la tradition de l’aristocrate-fadista, comme d’autres membres de sa famille. Il a eu un grand-oncle et une tante fadistas et un de ses fils, José da Câmara, a également poursuivi la même vocation. Au-delà d’excellent interprète, il s’est également affirmé en tant qu’auteur. Son plus grand succès a été “A Moda das Tranças Pretas”.

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